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Histoires de rien
5 mai 2010

Chemin

C'est un grand chemin dans la plaine, arbres nus, décharnés, c'est l'hiver. Je suis là, je marche, je suis seul, je me dépêche. Parfois des ombres, silhouettes pressées que je croise, regards furtifs, comme ça par en dessous. Et puis le chemin seul à nouveau, le bruit du vent, les nuages qui vont bas. Quand je m'arrête, ça revient, c'est là, ça me suit, ça me rattrape, les souvenirs, le passé, cette douleur en moi. Alors je repars, je marche, je ne m'arrête plus, je m'épuise.

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Commentaires
P
Avancer pour ne plus se souvenir...oui, on fait tous ça !
C
"Alors je repars, je marche, je ne m'arrête plus, je m'épuise."<br /> s'activer jusqu'à l'épuisement pour tenter de ne plus penser<br /> mais s'activer est également un bon moyen d'avancer<br /> parfois, aller jusqu'à l'épuisement peut-être salutaire<br /> se vider de quelque chose pour pouvoir repartir autrement
S
ne fuyez pas ... revenez, faites demi-tour ... sur ce même chemin, les arbres vont reverdir,les nuages s'élever ... j'en suis sûre ...
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